Arrivés à un certain moment de leur existence, tous les enfants jettent leur dévolu sur une peluche, un bout de tissu, une couverture ou encore un nounours. Ce fameux objet qu’ils trimballent partout devient au fil du temps leur « doudou ». Il convient de savoir à quoi cela va servir dans la vie de votre enfant.
Qu’est-ce qu’un doudou ?
Dans un langage psychologique, le doudou représente ce qu’on le désigne comme « un objet transitionnel ». En effet, le bébé, dès sa naissance, ressent une envie constante d’être rassuré, de se sentir en sécurité. Jusqu’à un certain âge et grâce à son instinct naturel, la chaleur ou les câlins et bisous de maman d’une part, et parfois les bras de papa d’autre part, suffisent pour remplir pleinement ce rôle.
Toutefois, arrivé à un moment de sa vie, il commence par prendre conscience de l’existence d’un environnement externe, différent de ce qu’il a toujours connu. Pour partir à la découverte de cet environnement inconnu, l’enfant décide alors de choisir un doudou pour l’accompagner.
Le doudou apparaît donc comme ce compagnon (parfois imaginaire) qui est chargé de l’aider à réussir cette transition vers un nouveau monde, en l’absence de maman et papa.
À quoi sert le doudou dans le processus de développement de l’enfant ?
Le doudou est un objet qui réconforte l’enfant. En effet, le bébé projette sur cet objet, sa vie émotionnelle et partage ses expériences avec lui. L’enfant crée donc une véritable relation avec son doudou. Il devient ainsi le parfait ami ou le confident d’une part, mais se substitue également aux rôles que jouent les parents d’autre part.
Le doudou permet à l’enfant de mieux appréhender les situations qu’il n’a pas encore eu l’occasion de découvrir. Il représente cette boussole qui lui permet de se rassurer dans un univers inconnu ou encore ce super héros qui nourrit sa curiosité, avec qui il part à l’aventure. Bref, le doudou sécurise l’enfant et le met dans un état d’esprit propice à l’apprentissage et à la découverte du monde qui l’entoure.
Qui choisit le doudou ?
Souvent, c’est l’enfant lui-même qui attribue à un objet, un caractère sacré. Il peut s’agir simplement d’un objet ou d’une peluche qu’il apprécie particulièrement à cause son odeur, sa forme ou encore sa couleur. Il joue avec lui, l’amène partout, créant ainsi un lien qui par la suite peut devenir très fort. Lorsque l’attachement est créé, l’enfant choisit alors d’en faire son inséparable partenaire, sans doute son doudou.
Dans certains cas, les parents achètent le doudou à l’enfant dès sa naissance et ils lui laissent l’occasion de se familiariser avec lui, de l’adopter. En grandissant, l’enfant s’habitue progressivement alors à cet objet. Il peut choisir d’en faire son doudou tout comme il peut préférer un autre objet qui correspond plus à ses goûts et à ses désirs. Généralement, on constate que l’enfant n’opte pas toujours pour le choix proposé par les parents.
Le doudou est-il obligatoire ?
Le doudou est un objet de transition qui permet le passage d’un monde à un autre. Il peut y arriver que dans certains cas, pour mieux appréhender ce passage, l’enfant n’ait pas forcément besoin de la présence d’un doudou.
Disons que pour certains enfants, leur doudou est « dans leur tête ». Ainsi, lorsqu’ils ont peur, sont tristes, fatigués ou soucieux, ils s’appuient simplement sur des souvenirs agréables ou sur la présence d’un doudou imaginaire.
D’autres, par contre, trouvent du réconfort dans la lecture. En effet, certaines histoires lues ou entendues par l’enfant ont le pouvoir de le rassurer. Il se sent ainsi en sécurité dans la lecture de ses histoires préférées. C’est surtout le moment pour lui de voyager pour se retrouver dans un monde favorable au développement de son imagination.
Par ailleurs, certains enfants remplacent le doudou par la tétine ou encore le pouce. Quelle que soit la situation, les parents ne doivent pas s’inquiéter lorsque leurs enfants ne font pas forcément le choix d’un doudou. Ils doivent laisser à l’enfant, la liberté de choisir la meilleure façon d’appréhender l’environnement qui l’entoure.